Selon ce sondage de l’agence allemande Rol. Berger & Partner, 1/3 des usines suisses se sont installées à Shanghai, 21% à Pékin (et Hebei) et 13,7% sur Canton. Très ciblés, leurs investissements vont dans les produits de consommation (40%), la pharmacie et l’électronique (20% chacun). 281 firmes, dont une poignée de gros (Nestlé, Ciba) font l’essentiel du chiffre. Après 3 à 4 ans d’existence, selon les 98 répondants, ces firmes, Joint-venture à plus de 80%, si c’était à refaire, resteraient en Chine mais choisiraient la liberté, hors du cadre légal des Joint-ventures (25%) et des Z.E.S. (20%), devenues trop chères.
Discrétion helvétique oblige: ces firmes, tout en restant avares de chiffres, admettent à 69%, n’avoir pas atteint l’équilibre financier en 1997.
Raisons: les divergences de vues entre partenaires, les coûts de production trop élevés, et les produits suisses mal ciblés pour le marché local. A l’inverse, les clés du succès résident dans une position dominante sur le marché et un circuit de distribution efficace en Chine. Angoisses de près de 2/3 de ces managers pour 1998: la concurrence grandissante, due à la crise asiatique, le réseau commercial, la baisse de la demande, et la hausse des coûts salariaux.
Dernier détail, qui éclaire les ennuis de cette industrie par ailleurs brillante (« surdouée », pour un pays de taille si réduite): les firmes suisses admettent (52%), être passées par HongKong comme « étape intermédiaire », contrairement à l’industrie allemande, qui a investi directement. Prudence qui sapai aujourd’hui, en terme de connaissance moindre du terrain!
Sommaire N° 17