Temps fort : UN SECTEUR PILOTE : LE FRET AÉRIEN

Un des secteurs à la croissance la plus vive: le fret aérien, qui passera de 1,35 Mt en 1997 à 2Mt en 2000. Mais il reste très en retard (1/°°° de tous trafics, contre 2% dans le monde), surtout face à l’Asie.

Raison: son protectionnisme.

En valeur, 12%du fret vers les USA emprunte la voie des airs, contre 80% à Singapour.

Pour les experts, ce frein à lui seul expliquerait le retard de croissance de la Chine de l’intérieur: selon FedEx, en 1995, Wuhan, Chongqing, Chengdu ont reçu ensemble 1MMUSD d’investissement étranger-1/3 de Shanghai, qui elle, dispose d’un bon pivot (hub) de correspondances internationales. Idem, Hubei et Sichuan empochaient en 1995 chacun 2% des ex-ports nationaux, contre 40% à Canton.

La Chine a 20 avions-cargo, et (grâce aux avions non fret, 70% du trafic) une capacité de 3590t. Elle «rachète» 700t/ semaine aux transporteurs sud-coréens (vers l’Europe et les USA), et «revend» à l’étranger, en 1997, 27000t de fret.

La Chine manque de matériel spécialisé (camions frigo, palettes-«air» etc.), ses règlements de douane sont à l’ancienne, son personnel et ses procédures sont imprévisibles. Enfin (surtout), la Chine n’a pas de réseaux à l’étranger. Suggestion de l’allemand H.E. Mahncke : renoncer à imposer des JV aux convoyeurs étran-gers (irréalisables), les laisser intégrer leurs réseaux mondiaux en Chine, créer leurs «hubs» -répondre maintenant à la demande mondiale en fret chinois, et donner l’exemple aux Cies locales. Fait remarquable: les hôtes chinois du panel (dont un directeur  à la CAAC) n’ont pas dit ‘non’!

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
0 de Votes
Ecrire un commentaire