Les visites du Secrétaire d’Etat français au commerce extérieur Jacques Dondoux à Pékin, et de Zhu Rongji à Paris, ont enfin permis de lever un coin du voile sur le sort de l’AE31X, l’avion de 100 places qu’Airbus (Europe) et AVIC (Chine)avec Singapour, se sont engagés à construire.
Après 2 ans de tractations aussi secrètes que pénibles, un projet de contrat a été rejeté en janvier côtés allemand et britannique, surtout parce que l’appareil arriverait trop tard (2003 au plus tôt), face à la concurrence du Boeing717-200 (mi-1999) sur un marché (euro-américain) qui n’attend pas.
D’où l’exigence d’entamer immédiatement la construction d’un «100 places 100% Européen», le A319M5. Le compromis consistant à poursuivre aussi le projet AE31X, les partenaires disposant de 3 mois pour ficeler un projet viable.
A Paris, Zhu Rongji et Jacques Chirac se sont efforcés de « recoller les morceaux » en réaffirmant ensemble leur «intérêt». Pour l’aéronautique européenne, cet AE31X «ne rapporterait pas des 1000 et des 100 (sic)», mais ouvrirait l’avenir, en créant un outil de production aux coûts imbattables.
Restent d’ici juin, les deux grandes questions à régler: quels transfert de technologie (et quelle contrepartie chinoise, de garantie d’engagement sur le long terme); AVIC pourra-t-elle se restructurer à temps pour tenir sa place (la chaîne d’assemblage est à Xi’an!)!
Sommaire N° 14