Pour le maire de Chongqing, et le gouverneur du Liaoning, le Parlement (ANP) était moins une enceinte de discours politiques internes, qu’un moyen de parler… à l’étranger, pour attirer les capitaux, en présentant leurs programmes de développement -crânement ambitieux, voire irréaliste. Chongqing veut devenir « un des meilleurs sites d’investissements de Chine », et attirer d’Europe, par incitations diverses, tous types d’industries « haut de gamme », tandis que le Liaoning, pense investir 14,4MM USD en 5 ans, dont 1/3, venus de l’étranger : 100 grandes entreprises d’etat (GEE) seront ouvertes d’ici 3 ans, à des accords de JV majoritaires pour l’étranger.
Ces deux entités, l’une ex-Sichuanaise, promue l’an dernier région autonome, l’autre à la frontière de la Corée du Nord, ont en commun une industrie lourde d’époque (et de mentalité) maoïste, ayant le plus besoin de fonds pour démanteler ou restructurer leurs entreprises d’Etat (EE).
Dans la seule Chongqing, 190 000 des 400000 ouvriers licenciés en 1997 restent au chômage, chiffre qui doublera cette année, et dans le Liaoning, ce sont 39 E.E. qui ont fait faillite en 1997 contre 59, fusionnées.
D’où les concessions exceptionnelles que ces régions sont prêtes à consentir – dans les limites tolérées par Pékin!
Sommaire N° 11