Temps fort : Le Xinjiang – talon d’Achille

Comme la France des années ’50 au Maroc, la Chine du XX. a voulu apporter la «civilisation» au Xinjiang, et y a lourdement investi en hommes, routes, écoles etc. Et comme les Marocains, les Ouighours (turkmènes musulmans), en dépit de leur niveau de vie meilleur que ceux de leurs frères kirghizes ou kazakhs, rejettent cet héritage non choisi. Les frontières démesurées de la région sont ingardables, et l’in-tégrisme s’infiltre via Afghanistan et Pakistan.

La Chine ferme les écoles coraniques clandestines, arrête les imams de l’ombre, alimentant ainsi la colère des locaux.

Colère aiguisée par le fait qu’au Xinjiang, les rênes du développement restent entre les mains des seuls «Han», administrations et corporations avec leurs dizaines de milliers de cadres et ouvriers voire paysans parachutés (expatriés, avec primes) depuis la côte. Dans ce climat délétère, toute étincelle provoque l’explosion.

On en a eu deux en février: Deux jours d’émeutes à Yining les 5-6, se sont soldées par quelques morts, des dizaines de blessés, de forts dégâts matériels et jusqu’à 1000 arrestations. L’ordre n’a été rétabli que par le barrage de toutes les routes et voies, et le déversement continu de troupes de choc.

Acte II : mardi 25 février, avec trois bombes dans des bus d’Urumqi (2 explosées à bord, une sur le trottoir): 7 morts, 67 blessés…Des signes d’énervement apparaissent côté chinois, gouvernement comme Parlement.

Mais ceux-ci ne font qu’expliciter l’impuissance du régime, sur un terrain loin de ses bases, propice à la résistance… Situation évidemment appelée à pourrir, et à durer!

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