• Nouveau maire à Pékin, élu et approuvé : Jia Qinglin, ex-gouverneur du Fujian.

Election aussi de Mu Suixin, ex-vice-gouverneur du Liaoning, comme maire de Shenyang, capitale de cette province et 4ème ville du pays.

• Durant la session de l’ANP– le Parlement chinois, qui durera au moins jusqu’au 14 mars, Chongqing sera promue ville autonome, comme Pékin, Shanghai, Tianjin.

Avec son hinterland élargi de 30 M d’hts, elle devient 1ère ville de Chine. Promotion qu’on dit voulue par Deng, en compensation de décennies d’abandon, et des handicaps qu’apportera le Barrage des Trois Gorges.

Chongqing profitera de l’électricité du géant ouvrage et recevra par le Yangtzé des navires de 10 000t, mais ses eaux seront plus polluées, et elle devra reloger l’essentiel du M de personnes déplacées. Les pouvoirs législatifs et monétaires (emprunt!) de la nouvelle région lui permettront d’accélérer investissements, créations d’emplois etc. (prochain pôle de développement, carrefour de Chine centrale, rayonnant sur Yunnan, Tibet, Guangxi et Guizhou. Pour Pékin, elle offre un autre intérêt: diviser le Sichuan, fief réformateur (province de Deng et de Zhao Ziyang!) de 100 M d’habitants, jusqu’à présent dirigé depuis Chengdu.

• Débutée le 11 février, l’affaire Hwang Jang-Yop, haut cadre nord coréen réfugié à Pékin au consulat sud-coréen semble loin d’arriver à terme.

La vive et incivile réaction de Pyong-yang, qui a dépêché à Pékin des dizaines de «touristes» armés et fait assassiner à Séoul un ancien transfuge du Nord, a forcé la Chine aux grands moyens:

200 gardes avec gilets pare-balles, véhicules blindés, assignés à la garde du consulat (cordon de sécurité). L’intérieur du périmètre est «off», y compris le Lycée Français de Pékin. Après une semaine d’attente vaine, il reprend mardi, classes ventilées à travers plusieurs écoles étrangères (solidaires!), dans des conditions précaires.

Deux faits viennent de retarder toute solution: le deuil national de Deng Xiaoping, la démission à Séoul du gouvernement de Kim Yong Sam. On risque l’enlisement -d’autant que Pékin, confrontée à ce dossier pourri, peut préférer la procrastination, aux risques de l’action!

• Peng Zhen, 94 ans, un des leaders historiques dits «8 immortels», a été admis le 25 fevrier à l’hôpital 301 -où Deng aurait rendu le dernier soupir (la presse officielle deux sites pour la mort de Deng!). Peng avait été un des adversaires idéologiques conservateurs de Deng.

• Droits de l’homme: tandis que Madeleine Albright, l’envoyée spéciale de Bill Clinton, envisage une résolution US aux Nations Unies.  critiquant la Chine, la France elle, a fait avorter une tentative allant dans le même sens, au Conseil des Ministres de l’Union Européenne (l’U.E. ne soumettra pas de résolution «Droits de l’Homme/Chine» cette année).