A mesure que la Chine apprenait la mort du «patriarche», la masse des gens faisait un effort pour faire montre de leur indifférence.
Certains sincères, d’autres cachant un désarroi authentique: le «père» désormais parti, l’inquiétude s’instaure, pour l’avenir! Retenue des gens : tradition confucéenne de pudeur, et interdiction des autorités, de toute manifestation, quelle qu’elle soit – les cérémonies ne sont permises que dans les lieux de travail. Centre focal du recueillement (milliers de «pèlerins»): Guang’An, village natal du leader.
Point culminant des funérailles lundi 24 : crémation, et mardi 25, dispersion des cendres en mer – comme en 1976, celles de Zhou Enlai…
Échapperont aux flammes les yeux et certains organes, donnés par Deng à la science -geste symbolique, mais qui place le disparu dans une aura de quasi-sainteté. A 10 h. mardi, 3 minutes, hululeront des centaines de milliers de sirènes d’usines, bateaux et trains.
la presse (chinoise) de Hong Kong, Macao et Taiwan interdite d’accès durant le deuil (dans la pratique, elle entre par avions entiers, en falsifiant sa profession – Pékin ferme les yeux).
l’APL, l’armée chinoise, est en état d’alerte. Surtout à cause du risque, théorique à cette heure, de coup d’Etat.
En face Taiwan, lui rend la politesse: à Quemoy, à 2 km de la Chine, troupes et milices nationalistes terrées au fond de leurs bunkers.
Sommaire N° 6