La Conférence mondiale de Kyoto fut décevante, mais on s’y attendait.
Son but: obtenir des Etats des réductions volontaires des émissions de gaz (surtout de C0²), probable responsables du réchauffement de la planète par effet de serre.
La Chine, 2ème pollueur éolien au monde (bientôt n°1), refuse tout engagement. Les USA, n°1, prônent pour eux-mêmes un timide retour d’ici 2010, à leurs niveaux de 1990.
Europe et Japon proposant des coupes entre 5 et 10%. Le veto chinois (justifié par le vieil argument: « la Chine pauvre n’est pas responsable des pollutions de l’Occident riche ») est surtout tactique: la Chine veut gagner du temps, pour replacer les 450 M de chômeurs ruraux attendus d’ici 2010… Pas le moment de toucher à sa production d’électricité, nerf de l’emploi.
Au demeurant, 3 études chinoises récentes voient au réchauffement du climat, pour la Chine, du pour et du contre. Pour: un climat plus doux et humide, (+20 à 40% de pluies), rendant plus fertiles Mongolie et grand Ouest.
Contre: des inondations, qui pourraient causer d’ici 2050 jusqu’à 70 M de réfugiés, sur la côte (Sud).
En 1990, la Chine émettait 600 Mt de dioxyde de carbone; en 2050, elle passerait (sans politique d’environnement) à 3,7MMt, ce qui donnerait 900kg de gaz par habitant/an, très au-dessus des plafonds de l’OMS. D’où l’intérêt pour Pékin d’exercer au plus vite un contrôle de ses émissions… Question de priorités.
Sommaire N° 41