Temps fort : la 1ère école boursière

Une quarantaine de gens de tous âges, entre la jeune fille de 18 ans et le cadre en retraite, assis aux pupitres d’un lycée pékinois: nous sommes dans la 1ère école des techniques boursières en Chine (privée bien-sûr), enseignant comment devenir actionnaire à succès!

Malgré le prix élevé (1300 Y pour un mois, 50 h de cours du soir), «nous refusons du monde», se félicite le directeur!

En 18 mois, 3000 ouvriers, PDG, patrons de ferme ou acteurs ont achevé le cycle. Parmi eux, 60% d’hommes, mais les femmes ont un meilleur background et plus de «nez» pour les tendances à suivre. Le marché est immense: rien qu’à Pékin, 700 000 des petits actionnaires (contre 300 000 en ’95). Le programme est de haut niveau, jonglant entre parts «A», «B», «H», bons du trésor, techniques d’anticipation, de reconnaissance des mouvements des gros porteurs

Mais justement, dans cette jeune jungle boursière chinoise affectée d’irrégularités et de délits d’initiés, les «petits» ont-ils leur chance?«Je suis persuadé que oui», dit le directeur «lors du crash du 13 déc.1996

80% de nos élèves ont vendu à temps -ils sont les vrais gagnants de 1996!»…

80% aussi parviennent à l’examen: fruit d’une motivation très forte, d’une expérience personnelle préalable de placements, et de cours vivants, par des professionnels des compagnies d’investissement ou des administrations de tutelle.

«Deng Xiaoping a dit»,conclut le directeur, «qu’il était légitime que certains s’enrichissent avant les autres : nous créons notre part de l’avenir,

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