Editorial : Le crash de Hong Kong… et la leçon que Pékin en tire !

Probablement en fin de course, la crise boursière à Hong Kong a poursuivi la semaine passée sa course erratique: moins 14% mardi, +18% mercredi, moins 4% jeudi, clôture vendredi à +2,5%, indice Hang Seng.

Première historique mondiale: la crise s’est propagée à travers l’Europe (la pire chute étant constatée à Moscou, moins 29% mardi!), avant d’être “enrayée” depuis Wall Street!

À Hong Kong, la victime est la petite bourgeoisie naissante, qui avait surinvesti et perd son “bas de laine” (ses projets de pensions, d’études aux USA etc.). Ce sont ces gens qui avaient donné en 1995 la majorité au Front Démocratie de Martin Lee: ils en seront affaiblis.

Les vainqueurs, sont la dizaine de Tycoons alliés de Pékin, nouveaux maîtres de la RAS, qui ont racheté à bas prix leurs propres parts. Leur seul désagrément étant la baisse (temporaire) de l’immobilier -10 à 20%. Pékin a donné sa vision des événements: “une attaque de la spéculation internationale, puisque la situation de HK était saine et solide”. Analyse juste, mais qui ignore les participations Hongkongaises -voire chinoises “privées”, dans l’attaque contre le HK$.

En Chine, l’effet du crash a été limité, du fait du “préservatif” de la non convertibilité du yuan. Par contre, la Banque Populaire de Chine n’a pas attendu pour en tirer ses conclusions:

1. prévue pour “2000”, la convertibilité du Yuan sera retardée, comme celle de la Bourse– l’accès étranger aux A-shares,

2. l’imminent règlement des JV de fonds d’investissements, fera la part moins belle à l’étranger (%age capital, champs d’activité)

3. dès 1998, Pékin attend une remontée à l’export des petits dragons (HK non compris), au détriment des firmes chinoises: un think tank du MOFTEC prédit pour 1998 une chute de l’excédent commercial, qui atteindrait 20MMUSD cette année!

 

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