La débandade de la bourse de Hong Kong est le fait de la semaine, tournant dans la croissance de la RAS, la Région administrative Spéciale, e printemps 1997, Hong Kong, comme la Chine et Taiwan apparaissait miraculeusement indemne de la vague fébrile de spéculation contre les “petits dragons” d’Asie du Sud Est.
Mais du 20 au 24 octobre, Exchange Square perdait 23% de ses avoirs (31% depuis début du mois) les plus touchés étant les red chips, titres chinois qui perdaient 52% par rapport à août.
Les raisons invoquées sur place (10ème anniversaire du fameux crash mondial dit lundi noir, défaitisme suspect d’opérateurs financés par l’étranger), résistent mal à l’analyse.
Dès septembre, les ventes par les porteurs, et les rachats massifs par des barons (locaux!) de la finance, étaient dus au renchérissement des prêts inter banques (300% jeudi!), révélateur d’un niveau trop élevé du HK$, suite à l’abandon par les monnaies voisines (bath, peso, ringgit, nt$) de leur parité/USD.
Hong Kong pourra t’il garder sa devise “calée” à l’USD, comme depuis 14 ans?
A Londres, C.H. Tung le gouverneur l’affirme, prédiction confirmée en privé par une banque occidentale de Hong Kong. La défense du “peg” (calage/USD) s’organise: hausse du taux de base (prime rate) de 0,75%, à 9,5%; ventes publiques d’USD (réserves = 88MMUSD!), et rachats par les grands groupes de leurs propres titres, tandis que la BPdC, la Banque centrale, promet son soutien, si nécessaire.
Sommaire N° 35