Temps fort : Blizzard sur la Bourse

En nov. 1996, cette épargnante à Shenzhen, tout sourire, avait gagné 1000 Y pour 10 000 placés. Shenzhen comme Shanghai s’étaient emballés, gagnant de 80 à 100%. Aujourd’hui, comme des dizaines de milliers d’autres, notre boursière peut pleurer, ayant perdu toutes ses économies lors du crash du vendredi 13 décembre 1996.

Semaine passée, Cadtic 2ième société d’investissement du pays, en faillite, est reprise par la Banque de la Construction tandis que la Banque de Chine débloque 200 M USD pour couvrir les dettes les plus criantes…

Après 9 ans d’existence, la Bourse chinoise est en crise: fraudes et abus abondent, et le crash du 13 déc. résulterait du délit d’initiés de quelques centaines de courtiers et de leurs clients hauts placés!

Le sabre du Parti retombe, pour un «grand nettoyage», dont la fermeté porte la griffe de Zhu Rongji. Les sociétés d’investissement se voient fermées, ou soumises à de féroces critères d’agrément (capital, communications, experts, indépendance vis à vis des banques), leurs transactions limitées et contrôlées. Les entreprises cotées se voient punies, en cas de mauvais dividendes.

Objectif:

Professionnaliser, pour ramener le risque au niveau mondial (éviter des émeutes, par ex. parmi les 800 000 petits actionnaires pékinois, qui n’étaient que 300 000 en 1995) et pour rendre cette bourse crédible à l’étranger, et lui faire financer son programme d’infrastructures.

En attendant l’assainissement, un marché fleurit: celui des bons d’Etat: valeur refuge pour la forte épargne privée (800MM Y en banque l’an dernier), et cache-misère d’un secteur dont les acteurs connaissent trop mal les lois, et trop bien les ficelles!

(suite semaine prochaine : les marchés à terme (commodities)

 

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