La décision politique vient d’être prise, de forcer les industries d’État à quitter le trop confortable cocon socialiste pour (xia hai) – plonger dans la mer amère de la loi du marché. Ce qui signifie avant tout: appel à l’épargne, pour racheter les dettes des Grandes Entreprises d’Etat (GEE) et leur permettre de sauter le pas.
Un instrument est annoncé: règlement sur les fonds d’investissements directs (FID), qui consistent en une participation minoritaire (15 à 20%) à durée limitée, dans une série de GEE potentiellement rentables, misant sur une plus-value du titre à l’échéance. Ce règlement protégera les intérêts de l’épargnant, en imposant une tarification réaliste (non surcotée) des parts.
A l’étude aussi, la redéfinition du rôle des ministères de tutelle, et le renforcement du droit de la faillite et de la fusion, afin de réprimer la pratique, fréquente chez les GEE, d’éponger leurs créances au passage -pour réapparaître ensuite sans avoir rien changé à leur gestion. Les FID et d’autres outils en cours de peaufinage (SICAV, cotation en Bourse, remise aux employés) témoignant de la volonté ferme du pouvoir de ne pas payer le retour des GEE à la rentabilité, par la perte de leur contrôle.
Fait remarquable: à peine cette décision prise (mais non publiée – elle le sera lors du 15ème Congrès), une province attaque, fait connaître son plan : le Liaoning, celle aux Grandes Entreprises d’Etat les plus nombreuses et pourries: plan sur 3 ans pour se débarrasser de 1000 usines grandes ou moyennes, réduire leur dette industrielle de 11 MMUSD, et casser 800 000 jobs obsolètes.
Avec mention de la part de capital étranger que la province espère attirer dans ce secteur : 1MMUSD!
Sommaire N° 29