Fin mai, Zhu Rongji a entrepris d’assagir les Bourses de Shenzhen et Shanghai, dont les cours depuis janvier «flambaient» toujours plus, sans rapport à la valeur de l’entreprise titrée.
Essentiellement, les 504 firmes cotées n’ont plus le droit d’utiliser les fonds recueillis pour spéculer, et sont tenues à plus de transparence comptable. Les sanctions vont de l’amende à la suspension de la licence boursière, en passant par la saisie des profits illicites, la mise sur liste noire (contre d’autres placements ultérieurs), et pour les chefs, le limogeage voire les poursuites. 5 firmes sont dans ce cas. En tête, la Banque du Développement (Shenzhen).
D’autres contrôles se préparent pour les marchés à termes (futures) et les valeurs en bourses étrangères (H-shares, ou red chips).
Entre-temps, le marché fait le dos rond: effritement à Shenzhen / Shanghai.
La semaine passée, Bengnan (aciers plats) a vu son titre baisser dès son 1er jour -c’était une 1ère!
Pékin réagit en freinant les nouvelles cotations. Le public, attentiste, diversifie ses placements vers les banques («pauvres» en épargne), et vers les devises (70% des citadins possèdent des billets de banque étrangers).
Tout ceci confirmant l’idée de l’heure: l’heure est venue, après les années de croissance échevelée, de mettre de l’ordre, afin d’attirer celle que toute l’Asie courtise- l’épargne de l’Occident!
Sommaire N° 27