A peine Hong Kong «avalée», les projecteurs chinois s’orientent vers Macao, la lusitanienne enclave cultivant son «carpe diem*» sous 4 siècles de soleil.
«Il faut aller plus vite!», dit Pékin, morigénant Lisbonne pour ses retards dans la traduction des lois en mandarin et dans la préparation d’une relève administrative, pour que fonctionne une RAS, Région administrative spéciale, au 20 décembre 1999.
Lisbonne plaide coupable, invoquant la pauvreté de Macao jusqu’aux années 1980, et le tempérament des Macanais qui se détournaient jusqu’alors de toute carrière non lucrative…
La richesse présente vient du Casino (70% du PNB de l’enclave), avec à sa traîne triades et salons de massage pour un tourisme bas mais efficace, des nouveaux riches de toute l’Asie. Tourisme qui peut évoluer vers autre chose: Macao, avec son patrimoine architectural unique en Extrême-Orient (sauf Malaca), peut devenir gardien de l’histoire et étape gastronomique (vinho verde, bacalhau), soutenu par d’excellents hôtels et l’aéroport sur pilotis, en pleine expansion.
Tel est le sens de l’extension par Pékin de la licence du Casino jusqu’au 31 déc. 2001 (tout comme le dernier Leal Senado sous drapeau portugais): un moyen, pas une fin. Lisbonne est en tous cas confiante d’une chose: «quand sera venu le moment du départ, il n’y aura pas 2 fêtes séparées, comme à HK: les rapports sont moins conflictuels»!——
*«saisis le jour» (devise des épicuriens)
Sommaire N° 25