• Hainan Airlines relance son appel sur la bourse de Shanghai. Engagée en avril, pour 71 M de parts « B » (pour étrangers) à 47 USD/part, l’offre aurait couvert 13 fois les profits attendus cette année.
Le partenaire américain George Soros avait alors imposé un retard de 6 semaines, pour vérifier la solidité juridique de l’opération. Les éclaircissements ont convaincu l’état-major de G. Soros, dont la participation dans H.A. se retrouvera, à terme, baissée de 25 à 21%. L’étranger tiendra alors 36% du capital.
• Trop de faillites frauduleuses en Chine, au détriment des banques d’État: l’ICBC (la banque de l’Industrie et de commerce) y a laissé en 2 ans, 24 MM Y de prêts et intérêts, dont 85% irrécupérables.
Pour frauder la banque publique, la GEE (grande entreprise d’Etat) a plusieurs techniques: les filiales inscrivent leurs dettes au grand cahier de la maison mère, avant de faire sécession de concert; l’usine continue à produire après sa «faillite»; ou bien redémarre sous un autre nom…
• 1er train porte-conteneurs, longue distance en Chine, Shanghai-Chengdu (Sichuan), 2400 km. Shanghai s’offre aussi 2 lignes maritimes de réfrigéré vers le Japon: vers Yokohama (le vendredi) et Kobé-Osaka (chaque samedi).
• Le commerce de détail en Chine monte de 11% par an depuis 1992, et passera de 250 MMUSD en 1995 à 900 MM en 2005, selon Mc.Kinsey.
A cette date, 230 M de Chinois gagneront plus que 1000 USD/an, et le commerce urbain sera à 60% non-alimentaire (40% aujourd’hui). En dépit de sa surcapacité apparente, le secteur devrait encore croître fortement : 1 MUSD de ventes par an, se fait en Chine sur 20 à 40 m², contre 100m² à Taibei.
• Pour réduire la spéculation boursière, le gouverneur de la BPdC, la banque centrale, compte resserrer pour 5 ans les prêts à risques. Manière de reconnaître qu’une partie des fonds publics injectés dans les GEE (grande entreprise d’Etat) pour éviter leur faillite, sont détournés vers le jeu boursier. Les prêts «à risque» comptent pour 20% des prêts bancaires publics.
Un des soucis du gouverneur, est le sort des petits épargnants qui ont placé 7 MMUSD à la Bourse depuis janvier, et s’apprêtent à y mettre 5 de plus: en cas de «crash», les GEE (initiées) seront couvertes – mais les réactions des petits agioteurs seront imprévisibles!
Sommaire N° 21