Arrestation de 23 trafiquants de drogue à Taiyuan (Shanxi) avec 100 gr. d’héroïne.
La poudre blanche était de production locale – à 400 km de Pékin, 2000 km de la Birmanie!
A Canton, une rafle sur six semaines, a produit 18000 arrestations dont 2000 dealers. D’où 12 fusillés immédiats, 14000 envoyés en centres de cure, et 1300 en camps de travail. Une des prises : 522 kg de drogues.
A Pékin, la situation n’est guère meilleure: 24 fois plus de cas en 1996 qu’en 1992 et 2273 arrestations. Ceux qui, à Pékin, recréent la caste des drogués, viennent de la même tranche sociale : 87% hommes, 81% très jeunes, 99% sans bagage universitaire.
Malaise (bien connu en Europe) dans les écoles pékinoises : plus assez d’enfants – revanche de la politique de l’enfant unique. Au même moment, les enfants de la population flottante (semi-clandestine) ne sont qu’à demi scolarisés… Des solutions sont expérimentées (3896 scolarisés à Fengtai, banlieue sud), mais aussi freinées, par crainte que ceci n’incite plus de migrations vers la capitale -impopulaires auprès des pékinois!
L’enrichissement peut causer des dégâts écologiques, même à la campagne: au Sichuan, ces paysans de la «ceinture verte» de Chengdu brûlant les restes de leur moisson, enfument la ville durant des jours, bloquant même le fonctionnement de l’aéroport. C’est qu’ils cuisinent au butane, et non plus aux chômes, comme 3 ans plus tôt, du temps où ils étaient sur la paille.
A Fangshan près de Pékin, tourne depuis 1995 une «école de survie» très à la mode: déjà 2000 cadres du Parti, employés de JV (le groupe américain HP (Hewlett Packart) est mentionné) crapahutent dans la boue, de 3 jours à 2 semaines pour renforcer leur «volonté de puissance» (sic) et «solidarité».
Sommaire N° 20