Editorial : Défi N°1: la réforme des Entreprises d’Etat (EE)

Après 10 ans d’introduction massive d’usines étrangères, la Chine s’attelle en 1997 à ce qui sera peut- être sa véritable révolution industrielle et en tout cas son défi n°1, au plan économique : la réforme des Entreprises d’Etat (EE).

Bouleversement de mentalité, avec plus de participation attendue de la base ouvrière (plus de stress, aussi). La Chine a fait le choix (assez prévisible, de la part d’un Etat socialiste et à instinct centralisateur) de gérer le problème des Entreprises d’Etat par filière, plutôt que par région ou au cas par cas.

En ce moment, démarre la 2de phase de la réforme de l’industrie mécanique. La 1ère concernait les structures (dégraissage, contractualisation). Il s’agit à présent de «doper» la capacité technologique du secteur avant, en dernière étape, de peaufiner la qualité des produits. Le plan pour cette année est d’imposer 200 marques, 80 à 100 «entreprises de qualité» et 33 «pôles techniques en entreprise».

Sur cinq ans, Pékin espère combler son retard sur ses voisins, obtenir un maximum de certifications internationales ISO, ainsi qu’une réputation de fiabilité et de service.

L’objectif avoué étant de regagner le terrain perdu sur les firmes étrangères actives en Chine : sur le marché mécanique, la Chine ne contrôle plus que 60% : en l’an 2000, elle veut en avoir récupéré 80%! Le pari sera tenu ou non. Mais le plan, et ses «cousins» en cours de réalisation dans chaque filière, annoncent une évolution inéluctable : la phase présente d’implantation des groupes étrangers sur le sol chinois, ne sera pas éternelle!

 

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