Du 15 au 18 mai, Jacques Chirac est à Pékin, pour une visite «historique» à plusieurs égards: 1ère visite d’un Président Français en Chine, en 15 ans et montée en puissance d’une relation privilégiée.
Côté logistique, 5 à 6 ministres-clé, et 50 «poids lourds» de l’industrie française seront du voyage, tandis qu’ouvrira à Shanghai une forte exposition technologique française. A Paris la semaine dernière, le vice-1er Zou Jiahua réglait avec l’Elysée les derniers détails de cette opération spectaculaire.
J. Chirac prétend par cette visite contribuer à ce que «le monde multipolaire en gestation soit harmonieux».
Sans aller jusqu’à reprendre à son compte cette formule hyperbolique, on peut, accorder au Président français le bénéfice de la sincérité: l’Asie l’attire -il y revient-, et il a l’intuition d’une oeuvre à y faire. Avec l’horizon bouché dans les constructions européenne, onusienne etc., reste à construire un axe euro-asiatique, notamment au niveau des filières technologiques. Ne serait-ce que pour ne pas laisser le terrain libre à la toute puissance des Etats-Unis d’Amérique!
Sommaire N° 17