Ils sont 22000 Indiens de Hong Kong, débarqués parfois dès 1842, des clippers de l’armée des Indes. Quoique revendiquant leur langue et culture, ils s’estiment plus proches du «rocher» que de leur péninsule natale, et ne veulent pas partir.
La plupart sont prospères, certains milliardaires, tel le clan Harilela ou Hatim Ebrahim, ex-Président de la Chambre de commerce indienne, dont un ancêtre fonda la 1ère ligne de ferry HK-Kowloon. La fortune des Indiens vient du trading: ils contrôlent encore 7% du commerce extérieur Hongkongais. Pour cette raison, ils sont «gâtés» par Pékin: ils vendent des produits chinois (du vélo aux textiles ou aux camions) sur des territoires où la Chine reste encore absente, Moyen-Orient ou Amérique Latine.
Signe de confiance: un petit nombre d’entre eux ont déjà délocalisé de Hong Kong vers la Chine.
Si 16000 Indo-Hongkongais sont techniquement Britanniques ou Indiens (de New Delhi) un tiers d’entre eux sont apatrides. Mais d’ici quelques mois, ils auront le choix entre passeport britannique et chinois, (ce dernier, en tant que citoyens de la RAS, la région administrative spéciale).
Seul souci des Indiens de Hong Kong: le racisme, présent chez les Hongkongais comme les Chinois vis-à-vis du «» (Indien). Mais comme dit Hatim Ebrahim, l’argent arrange bien des choses!
Deux dernières petites phrases : «nous resterons à HK tant qu’il y restera des affaires à faire», et «nous croyons en la volonté chinoise de préserver HK comme place à vocation internationale »!
Sommaire N° 16