Le Président Jiang multiplie les efforts pour convaincre l’A.P.L. (Armée Populaire de Libération) de ne pas se lancer sur Taiwan avant 1998 : attaquer l’île, rendrait ingérable le retour de Hong Kong à la Chine en juillet 1997.
D’ici là, en cas de guerre, 200 000 Hongkongais "voteraient avec leurs pieds". D’autres voix se sont élevées contre l’aventure militaire: celle du Secrétaire Provincial du Fujian, voix des milieux d’affaires de toute la côte, qui voient le tarissement des investissements taiwanais irremplaçables.
Et Washington aurait rappelé, pour la 1ère fois, ses "obligations"" en cas d’attaque.
Enfin, l’assassinat (fait rarissime) d’un haut dignitaire, à son domicile, provoque la rumeur d’un règlement de comptes politiques: Li Beiyao était, entre autres fonctions, Président du "Kuo Min Tang", version continentale, miniature du Parti au pouvoir à Taiwan!
La contre-attaque des "colombes" semble avoir abouti: Pékin dément préparer des exercices armés au large de Taiwan, et le régime nationaliste ne note aucune concentration de troupes suspecte…
Mais l’alerte a été chaude, et -morale de l’histoire!- elle expose la fragilité du Président de la République, qui est aussi, sur le papier, Patron de l’A.P.L. (Armée Populaire de Libération)!
Sommaire N° 7