Rumeurs et incidents presque chaque jour, autour d’une possible attaque par l’A.P.L. (Armée Populaire de Libération de Taiwan), juste après les élections présidentielles de mars que Lee Tenghui, bête noire de Pékin, devrait aisément remporter:

Déjà deux plans d’attaque précis ébruités depuis décembre (l’un, source Hong Kong, l’autre, source USA),

Lundi 22, l’escarmouche navale entre une vedette philippine et deux petits bâtiments chinois. L’incident a été dévoilé sur base anonyme, et les 2 pays tentent de minimiser.

Mais la canonnade a eu lieu au large des îles Capones, non loin de l’ex base américaine de Subic: peut être un repérage par les forces chinoises.

En décembre, pour la première fois en 17 ans, les Etats-Unis ont fait transiter un porte-avions nucléaire, le Nimitz, par le détroit de Formose.

Dans le district militaire du Fujian, en face de Taiwan (région militaire de Nankin), la presse chinoise annonce une campagne idéologique spéciale.

Deux attachés militaires américain et nippon, expulsés il y a 15 jours, avaient été surpris à proximité des bases aériennes de Canton et de Hainan, qui serviraient dans toute offensive chinoise contre Taiwan…

A noter que tous les experts des pays "aux premières loges" (USA, Australie, Japon) mettent en doute l’imminence d’une telle attaque, au nom d’un argument principal – l’A.P.L. (Armée Populaire de Libération de Taiwan) n’est pas prête, et souffrirait une lourde humiliation.

Un autre élément du dossier est la question régulièrement posée par Pékin à Washington, si, en cas d’attaque continentale, elle défendra l’île nationaliste.

L’Amérique se garde bien de répondre, dans un sens ou dans l’autre, mais s’ingénie, par ses actions sur le terrain, à suggérer qu’elle le fera!