Voici 2 semaines qu’est passée la date butoir de fermeture pour toute P.M.E. très polluante: pâte à papier, pétrochimie, tannerie…10 000 usines rurales visées, cause de 120 M t. de déchets solides/an, et 4,3 milliards de t. d’effluents. Pékin a annoncé 20 MM USD d’investissement d’ici ‘2000 pour commencer à nettoyer ce cloaque vieux de 40 ans.
Les choses ne vont pas sans heurts, entre régions pauvres qui couvrent leurs pollueurs, et les associations de riverains qui ont arraché les pouvoirs publics de l’inaction, par manif, barrages de routes etc.
Les temps sont mûrs pour ces fermetures: ces P.M.E. produisent à perte, gâchant la précieuse matière première. D’innombrables firmes au bord de la ruine s’en prennent, comme source de leurs maux, aux JV, et font campagne nationale sur le slogan «achetez chinois». Ils gonflent les troupes des nostalgiques de l’ère de Mao, qui publient depuis l’été des pamphlets anti-étrangers, tel «la Chine a le droit de dire ‘non’!». Etape inévitable mais non sans danger – et les fermetures d’usines pourries ne font que commencer!
Sommaire N° 37