Un an déjà que le 1er assureur étranger-American International Group– recevait sa licence sur Shanghai, suivi par le nippon Tokio Marine and Fire. Et jusqu’à présent, pas d’européen.
Cela va changer: le suisse Winterthur est pressenti pour ouvrir à Shanghai une succursale dans le secteur «non-vie». Jusqu’ en juin, l’allemand Allianz menait la course. Il chute à la dernière haie, victime d’une giboulée politique entre les 2 pays
Mais pourquoi aucun français « dans la botte », malgré la présence en Chine de 4 forts groupes en attente (GAN, AXA, UAP et AGS)?
L’UAP surtout aurait pu nourrir des espoirs précis, son Président n’étant autre que Jacques Friedmann, l’ «éminence grise» de l’Elysée, qui avait négocié en déc.1994 et 1995 le réchauffement entre les 2 pays, après 5 ans de mauvais rapports. Raisons invoquées par les Français: n’avoir pu jouer, comme l’Allemand ou le Suisse, la carte du «champion national».Sportivement, on avoue aussi une certaine incapacité française à « transformer l’essai », convertir une situation favorable en agrément en bonne et due forme.
C’est ce qu’est venu faire cette semaine Denis Kessler, Président de la Fédération française des Sociétés d’Assurances, qui a signé plusieurs accords de formation (-à Pékin et à Shanghai).
Un investissement bien placé, quand on sait l’état natif de ce marché (seul 9%des citadins ont une assurance-vie pour 300 Y /an) et son besoin de sang neuf (80% aux mains de la PICC, compagnie d’Etat)…Du pain sur la planche!
Sommaire N° 32