Editorial : Jeux Olympiques d’Atlanta : fortes ambitions chinoises sportives !

Et puisque l’heure est aux vacances, elle l’est aussi au sport – aux Jeux Olympiques, dont la Cérémonie d’ouverture a eu lieu vendredi 19 juillet à Atlanta.

Pékin y a envoyé 495 athlètes très préparés, déterminés à rafler un maximum d’or (entre 10 et 25) et à étonner le monde en gagnant dans des disciplines nouvelles, où elle n’était pas présente jusqu’alors.

L’Etat Chinois (l’équipe Jiang Zemin) y a un intérêt politique : il s’agit, depuis 5 ans déjà, de remplacer une idéologie marxiste reconnue obsolète (incapable de générer la croissance, désormais le seul « ticket de survie » du régime) par une autre, cocardière et patriotique, permettant à la classe dirigeante de sauvegarder ce qui compte : le pouvoir et les privilèges qui s’y rattachent. Le processus n’a rien d’exceptionnel – on le constate à peu près dans les mêmes termes, un peu partout ailleurs dans l’ex-Bloc de l’Est, de la Russie à la Yougoslavie.

Un certain nombre de mécènes plus ou moins spontanés ont donc offert primes et bénéfices.

Tous les athlètes chinois ont été assurés, à 200 000 Y par tête, pour la durée des Jeux par la « PICC », la compagnie nationale. Tout médaillé recevra, suivant performance, de 2 à 4 ans d’Assurance-Vie gratuite. Tel chevalier d’industrie Hongkongais offre une coupe de 550 grammes d’or, plus 500 000 Yuans par médaille d’or…

Toutes ces largesses expliquant les comportements tantôt hautains, tantôt « enfants gâtés » des sportifs chinois à Atlanta : les nageuses qui évitent comme la peste tout plongeon dans un bassin où s’entraînent déjà d’autres équipes, et si cela arrive, s’abstiennent sciemment de « donner toute la gomme » – afin d’éviter de renseigner l’adversaire.

Quant aux javelinistes, ils se plaignent des chaussures « trop petites » fournies par leur sponsor, Reebook (Chine), lequel voudrait bien fournir, produire, acheminer  les nouveaux brodequins, mais en est empêché par la Commission des Sports, qui insiste sur ses prérogatives de servir les « go-between »…

Tout cela prouvant l’éclatante santé du sport chinois, mais dans une mentalité que n’eût pas nécessairement approuvé Pierre de Coubertin!

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
0 de Votes
Ecrire un commentaire