conséquences pour l’Europe
Elles ne sont pas forcément bonnes. Les Européens doivent se réjouir de la volonté ferme exprimée par la Chine de balayer devant sa porte, ne serait-ce que pour donner à sa propre industrie du spectacle les moyens de décoller, en éradiquant la copie illégale. Mais au delà de cette intention, les nouvelles dispositions semblent « taillées sur mesures » pour l’Amérique, et pas pour l’Europe : seule l’Amérique, avec son leadership mondial sur les arts du spectacle de masse, pourra faire le plein usage de cette ouverture forcée (et relative!) du marché chinois du cinéma, de la musique et du software électronique.
D’autre part, les milieux d’affaires européens doivent s’attendre désormais à une fin brutale du « régime de faveur » dont ils ont joui durant quelques semaines, de façon artificielle, en raison de la stratégie chinoise de faire pression sur ses partenaires d’Outre-Pacifique. D’une manière ou d’une autre, l’Amérique va retourner dans les gros contrats chinois : livraisons d’avions Boeing, énergie, voire le projet d’avion de 100 places…
Le véritable avantage de l’Europe, en la matière, est que la Chine apprend -et apprend vite!- à rouler sur des rails réglementaires à l’occidentale, et qu’un arrangement peut en amener un autre : les accords avec l’Europe, concernant la propriété de leurs softwares, vont suivre, différents dans les détails de celui signé lundi par mme Barshefsky.
La Chine y sera prête -il n’y a que le premier pas qui coûte!
Sommaire N° 26