Presse et pouvoir ont ces jours-ci des vapeurs écologistes.
Peut-être suite au coup de semonce de l’A.N.P. -le Parlement chinois) qui vient de s’imposer comme défenseur de l’environnement (avec sa mise en demeure aux aciéries Shougang de réduire leurs émissions de gaz dans l’atmosphère), l’exécutif est contraint de passer à un semblant d’action :
– «NEPA», agence nationale pour l’environnement, vient de publier son rapport, qui verse malheureusement dans l’autosatisfaction, et donne les actions nationales jusqu’en l’an 2000;
– comme alternative au charbon, le Min. de l’énergie prévoit des prêts préférentiels pour prospection et exploitation des poches de méthane – 2 stations de pompage approuvées dans le Shanxi.
– campagne contre la pollution agricole – purin, effluents d’aquaculture, d’engrais… la Chine compte des dizaines de millions d’ha de terroirs pollués, des milliers de km de cours d’eau eutrophisés ou plombés, inutilisables même pour l’irrigation. Mais au-delà de cette analyse lucide, pour l’heure, pas de mesures concrètes!
Malgré tout, après de nombreux désastres écologiques dont certains irrécupérables (comme la conversion en cours en terres à blé de la prairie Mongole, la dernière au monde), la Chine commence à saisir son problème d’environnement à bras de corps, et ses usines et normes valent désormais celle de l’Europe – il est temps!
Sommaire N° 24