Pour les milieux d’affaires du vieux continent, l’intérêt d’une « politique chinoise » de l’ Union Européenne (UE) réside dans sa capacité à défendre leurs intérêts.
C’est précisément ce qu’à tenté de faire, du 6 au 8 mai, le Vice Président de la Commission Européenne à Pékin, en soumettant à ses hôtes une demi-douzaine d’exigences commerciales, toutes émanant de plaintes de firmes d’Europe des 15, et toutes figurant à l’agenda des négociations Chine-O.M.C (Organisation Mondiale du Commerce). Le patron européen des affaires de concurrence est reparti avec 3 conclusions:
– OMC (organisation mondiale du commerce) : contrairement aux professions de foi chinoises de fermeté, Pékin n’aura d’autre choix que se plier aux exigences de « ceux d’en face » (le front USA + CEE). Et l’adhésion de la Chine « n’est pas pour demain ».
– sans se montrer aussi belliqueuse que les U.S.A. face à la Chine, l’ Union Européenne, dans les croisades anti-dumping ou anti-piratage, suit ses intérêts, avec ses méthodes propres;
– avec sa « main tendue » à l’Union Européenne, Pékin agit certes par opportunisme (pour enfoncer un coin dans l’Alliance Atlantique), mais aussi au nom d’une stratégie à long terme : l’U.E. est une force mondiale, par sa capacité à rassembler des majorités autour de ses positions : sans l’U.E, il n’y aurait pas eu d’Uruguay round, et Pékin le sait!
Sommaire N° 20