La visite secrète à Pékin durant les fêtes de fin d’année de Jacques Friedmann, Président de l’UAP (Union des assurances de Paris) confirme, pour la seule Chine, l’existence d’une diplomatie française parallèle.
C’est par J. Friedmann qu’a pu se faire en 1994, la normalisation et la visite d’Edouard Balladur.
Quoique hors du contrôle des institutions républicaines et du regard de la presse, ce canal offre l’avantage de pouvoir se parler franchement d’Etat à Etat, ce qui devient de plus en plus malaisé avec ce régime chaque jours plus nerveux.
La visite trahit aussi les peurs de la Chine, face aux négociations franco-taiwanaises sur l’achat de missiles: manifestement, les assurances fournies en décembre par le ministre français Yves Galland, n’ont pas suffi. Enfin, si l’on lie cette nouvelle à l’attribution par Washington d’un visa de transit au vice président Taiwanais Li Yuan Zu, apparaît en filigrane une politique peut-être concertée: éviter toute action risquant de faire perdre la face à la Chine, mais aussi montrer, en actes, qu’on refuse l ‘image, proposée par Pékin, de Taiwan comme « province rebelle« , et de lui donner le feu vert pour tenter l’aventure d’une reconquête militaire.
Sommaire N° 2