Temps fort : Transports : la Chine veut faire « payer l’étranger »

La participation de l’étranger dans les projets d’infrastructures, est l’un des traits caractérisant ce premier semestre 1996, même si les conditions restent encore trop incertaines pour susciter l’enthousiasme.

On avait vu ces dernières semaines l’appel d’offre pour une centrale thermique en B.O.T. (Build Operate Transfer) dans le Guangxi, une autre centrale, à Zhuhai, cofinancée par l’étranger sans la garantie de la Commission d’EtatCette semaine, deux projets de transports attirent l’attention :

– La société d’exploitation de la voie rapide Nankin-Shanghai (274 km) va émettre 50 m de parts sur le marché intérieur.

Objectif : récolter 300 m Y pour achever l’ouvrage, inaugurable en septembre. Une partie des parts pourraient -si Pékin veut bien – passer au marché étranger, pour financer des compléments d’infrastructures. Citant un bureau d’experts nippons, le P.D.G. affirme que cette route compte parmi les deux plus rentables de Chine.

Les péages rapporteront 500 m Y, soit 17 à 19%/an, sur la base d’une utilisation de 20 000 véhicules par jour. La route dessert 4 riches villes-étapes du Jiangsu : Suzhou, Wuxi, Changzhou et Zhenjiang.

Le métro léger de Canton, De Tianhe à Yangcun, destiné à améliorer la liaison Canton-ville – Zone industrielle de Huangpu.

Cette ligne de 35 km  a été proposée à l’investissement étranger, de même qu’une seconde tranche du métro de Canton. Mais l’absence de tout détail (cotation en Bourse, Joint Venture, ou Build-Operate-Transfer?), et de tout contrat annoncé, traduit l’inexpérience (l’absence de précédents, de règlements) de la mairie de Canton et les hésitations du pouvoir central!

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
0 de Votes
Ecrire un commentaire