La France et la Chine doivent « chérir » leurs bonnes relations : c’est ce que déclare le Premier Ministre Li Peng à Jean Pierre Desgeorges, Président du Comité France Chine, à deux semaines de sa visite en France (10 avril).

Le Premier Ministre fait allusion discrète à la difficulté qu’ont eu les deux pays à raffermir leurs liens, et peut être plus personnellement, aux années qu’il lui a fallu attendre avant que ne lui parvienne son invitation pour Paris.

Aujourd’hui même, les préparatifs à cette visite battent leur plein.

A quelles usines, à quelles régions françaises le Chef de l’exécutif du marché le plus convoité du monde accordera-t-il l’honneur d’une visite?

 Nombreuses sont les firmes sur les rangs -les mieux placées étant celles déjà présentes en Chine, telles Citroën ou GEC-Alsthom.

Quels contrats à signer, afin d’augmenter les investissements français effectifs en Chine ( 1,085 milliards  de $ en 1995, source chinoise) et le volume des échanges (4,5 milliards, soit 1/3 d’augmentation en un an)? Le projet de construction d’un avion de 100 places, dit « Asia-Express », plane bas, vu l’immaturité du dossier et l’incertitude pesant sur la partie asiatique du projet -seule la présence de la Chine et celle, très minoritaire, de Singapour, sont assurées  à ce jour…

Enfin, la mission Li Peng (que suivront le directeur du programme « barrage des Trois Gorges » et le Président de la Commission du 9.Plan)  comporte une ombre : les manifestations que prépare l’opposition dans plusieurs grandes villes de France (Nantes, Lyon, Bordeaux, Marseille…).

 Test et débat où aucun protagoniste ne sera entièrement à l’aise : logique démocratique et de la base, face à celle économique et des pouvoirs publics; faire prévaloir la morale, ou l’avenir …