Temps fort : LE TGV KAOSHIUNG – TAIPEI SERA-T-IL FRANCAIS?

D’ici fin de l’année, Taiwan choisira le constructeur de sa ligne de T.G.V. construite en « B.O.T« . (build-operate-transfer) sur 30 ans, destinée à relier en 87 minutes Taibei à Kaohsiung (5 gares intermédiaires, et 18 millions d’habitants desservis, soit 90% de la population).

Pour ce contrat, trois concurrents sérieux : GEC-Alsthom, auréolé de ses récents succès aux USA (ligne Boston-Washington remportée en consortium avec le canadien Bombardier).

Alsthom fait tandem avec Siemens, qui a lâché AEG-Daimler, coauteur avec lui du TGV allemand « ICE ».

Changeant de cheval de bataille, Siemens jette toutes ses forces dans la filière française.

AEG, le laissé pour compte, lance un projet alternatif, le A.D.TRANS, avec un partenaire de qualité, ABB. Et une offre nippone, pas encore explicitée (Mitsubishi- Hitachi?).

Taibei devrait accorder la priorité aux critères financiers (bancaires) plutôt que techniques : le contrat reviendra au groupe capable de rassembler les 8 milliards de dollars « privés » exigés par Taiwan (sur les 20 milliards du coût total estimé).

Sous cet angle, le Japon est bien placé -et l’alliance franco-allemande prend tout son sens.

Autre incertitude : l’inexpérience de Taiwan en matière de BOT (build-operate-transfer) -avant de convaincre les investisseurs mondiaux de participer, quelles seront les garanties publiques, sur la liberté de tarification, taxation etc.).

 Taiwan devrait également renoncer, sur ce contrat, au monopole du génie civil (mauvaises expériences à Taiwan, notamment sur le métro de Taibei : l’inexpérience se paie en années de retard).

Enfin, une condition sine qua non de réalisation du projet, est l’absence de guerre ou de tension militaire devant du continent : condition qu’il n’est pas dans le pouvoir de Taiwan de satisfaire!

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