Petit Peuple : La cavale asiatique de Paul et Virginie!

Depuis Zhuzhou (Hunan), c’est un remake sulfureux de Paul et Virginie que jouent Huang Shishan et Wang Xiangni.

Fils de paysans, Huang  a toujours été bûcheur. Après son Master en 1985 (summa cum laude), il sut par son dynamisme s’imposer en 10 ans n°2 de l’agence locale de l’ABC, la Banque de l’agriculture.

C’est alors qu’il fut frappé de plein fouet par le météorite de cette fille de 19 ans, comptable, et surtout ex-mannequin, éblouissant canon. S’étant rencontrés en boîte, elle lui ouvrit ses bras, son lit la nuit-même. Le lendemain, Huang consentait à son groupe chimique agonisant, les 3M¥ salvateurs. Puis elle démissionna et se fit assistante de Huang, directrice des prêts. Elle fut aussi son amante fidèle -3 fois enceinte de lui, 3 fois avortée, sans rien demander. Vite, dans cette grasse prébende de l’épargne provinciale, leurs affaires fleurirent, sur plusieurs provinces -crédit usuraire, immobilier, tourisme. Pour s’arranger avec sa conscience, il avait créé une clinique pour pauvres, à 20M¥, avec elle comme PDG! La chute de l’Eden vint après 9 ans : en juillet 2004, leur agence faisait faillite. Sans attendre les manifestations furieuses des fermiers grugés, ils filaient aux Philippines avec en poche, 8M¥ mal acquis. Et là, 2ème tuile : il fut kidnappé, ils durent payer 1M¥ de rançon. Un peu plus tard, planqués, elle découvrit -sans le lui dire-que Pékin était sur leur piste. Elle s’enfuit alors seule en Malaisie, portant leur enfant à venir et dans son sac, le reste du magot. Au bout du rouleau, après avoir tenté de remonter la pente comme docker et s’être brisé un poignet sous 1 sac de 60kg, Huang se rendit, fut extradé, en prit pour 12 ans.

Depuis sa geôle, il vient de publier « Baiser les lèvres rouges », son bestseller-où il balance Xiangni et expose ses coups et trucs, dans l’espoir immodeste d’en faire le bréviaire d’Interpol. Huang commet sa trahison, moins par revanche que comme monnaie d’échange, pour s’assurer le pardon du groupe : pour s’arracher à la mortelle impasse, au 走投无路 zou tou wu lu !

 

 

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
16 de Votes
Ecrire un commentaire