Joint-venture : Linux le pas cher, Microsoft le piraté !

—  En fait de systèmes d’exploitation des ordinateurs et serveurs, Linux reste minuscule face à Microsoft, avec 11,8M$ de marché en 2005. Mais il a progressé de 27%, surtout auprès des gros utilisateurs. Linux profite de son atout originel: la stabilité, même face à des applications multiples et conflictuelles. Selon l’expert international IDC, ces progrès se font au détriment de SCO (US), leader à bout de souffle :

[1] Jusqu’à 2005, seuls les Linux chinois accédaient aux appels d’offre, comme Sun Wah, avec 142.000 licences vendues au ministère de l’éducation.

[2] Des alliances, telles China Standard Software+ Novell (US), ont permis d’intégrer à Linux des applications, le rapprochant du Windows. En 2006, croit IDC, la concurrence s’exacerbera. SCO tente un retour avec son Openserver n°6. Nul ne peut dire à qui profitera l’obligation nouvelle d’”habiller” tout ordinateur, à l’import et à l’export, d’un logiciel légal. IDC voit pour Linux une hausse de 34%/an, et 51M$ de chiffre en 2010. Il prédit aussi l’accélération des fusions, les luttes intestines dans Linux étant dommageables à la filière et à sa création d’applications, et donc, au succès de foule – surtout face à Windows, piraté, gratuit !

— L’habillement aussi est en pleine étuve, surtout celui de luxe qui devrait progresser de 60%/an.

Deux étrangers y débarquent, avec des concepts opposés. Saks (US) tente de s’y refaire une santé, après ses 2,4MM$ d’hémorragie en 2005. La compagnie d’investissement Roosevelt a obtenu la licence et ouvrira en 2008, à Shanghai sur le Bund, dans un palais ‘art nouveau’ de 28.000m². Saks distribuera des griffes telles Prada ou Valentino, à temps pour les JO (Pékin, 2008) ou l’Expo universelle (2010, Shanghai).

Zara lui, a ouvert dès février 2000m² rue de Nankin, en une démonstration immédiate de son concept «plus vite, moins cher». Cet enfant terrible de la Corogne (Galice) offre un style acclamé à travers le monde pour sa fraîcheur, mais à prix abordable. Il épargne en créant vite (le modèle en 2 semaines) et faisant l’impasse sur la pub : ses revenus passent en boutiques, déjà 850 au monde.

Objection : les riches chinois sont supposés haïr le bon marché, dans leur soif de se démarquer des pauvres. Mais pour l’instant, Zara-Shanghai a la forme, avec 1M¥ en caisse dans les jours fastes : «même les fortunes commencent à compter», dit Cheng Dapeng, Secrétaire général de la fédération de l’habillement.

— Filiale de Century City (HK), Paliburg retouche son projet déjà approuvé de tours jumelles de 200m de haut à Chaoyang (Pékin) : il passe à 300m, pour un gratte-ciel unique qui fera record d’altitude de la capitale, à 80 étages d’appartements, hôtel et bureaux.

Comme son compatriote Tomson à Shanghai (VdlC n°13), il veut truster le marché du béton technologique de haute volée. Ce chantier remplace un projet de complexe hôtelier à Macao, annulé pour cause de saturation du marché. Rien ne décourage ce groupe qui sort juste d’une crise financière :ni les 522M² d’investissement dont il paiera 59% avec sa filiale Regal, ni la nouvelle licence qu’il doit obtenir, ni les 120.000m² qu’il doit encore racheter pour compléter le périmètre du chantier. Paliburg lui aussi parie sur la fierté de la capitale, et sur son absence, pour l’instant, d’une tour emblématique!

 

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