Entre Chine et France, 1997 démarre fort, sous le signe de l’«alliance», voulue l’an passé par J. Chirac. Samedi, le ministre des affaires étrangères Qian Qichen, à Paris, était reçu par le Quai d’Orsay et par J. Chirac – en route pour l’Afrique, pour un épisode de la guéguerre sino-taiwanaise à coup de chèques, pour la représentation diplomatique de la Chine à travers le tiers monde.
Cette visite donne le départ d’un calendrier dense, qui culminera en mai avec la venue du Président Chirac, 1ère depuis celle de F. Mitterand, il y a de cela 15 ans. Pas au rancart, les Droits de l’Homme, mais certainement plus une priorité, comme du temps du Président Mitterand -période «morale» mais aussi stérile et aigre dans les rapports entre les 2 régimes!
J. Chirac sera précédé à Pékin par 4 ministres, à commencer lundi 27 par F. Fillon, min. délégué des PTT et de l’Espace -il y a accord sous roche. Les autres sujets franco-chinois vont tous azimuts, avec peut-être cette constante: créer, à l’instar de la RFA, un axe euro-chinois, face à des USA vécus comme envahissants.
En politique : actions communes au Conseil de Sécurité à l’ONU et ouverture de nouveaux consulats. En industrie, nombreux espoirs, dont celui sur le marché des centrales à charbon «propre»… En matière militaire, comme d’autres européens et américains, Paris prépare ses marchés (formation, fournitures) et milite pour la levée de l’embargo de juin ’89 contre Pékin…
Enfin, Paris profite du bon climat pour régler un dossier depuis longtemps en souffrance: déménager ambassade et lycée Français, exigus et désuets, sur un terrain et dans une architecture digne d’eux. Aux dernières nouvelles, l’affaire serait en bonne voie!
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