Un des innombrables bras de fer qui se livre en Chine, concerne rien moins que la clé de voûte de la Réforme de Deng -le partage des terres, effectif depuis 1982 – après avoir dissous les détestées communes populaires, le patriarche avait imposé ce «deal» d’une agriculture privée, les droits d’utilisation étant fixés à 15 ans. En 1997, le bail est en cours de renouvellement.
Progressiste, Pékin veut cette fois des contrats de 30 ans, pour inciter concentration de terres et investissement privé: 2 conditions sine qua non pour passer aux rendements de type occidentaux et nourrir sa population. Mais dans les villages, chefs et secrétaires du Parti renâclent, préférant renouveler pour 5ans, voire 2 à 1: plus de paperasserie plus de taxes locales et plus de pouvoirs pour les cadres- combat pour la survie de l’ancien monde. Combat sans espoir: Pékin, sur ce dossier, trouvera suffisamment d’appui populaire pour imposer la tranquille révolution foncière!
Sommaire N° 20