Les grands leitmotive de la Pensée du Président Jiang ont disparu du projet de rapport politique au 15. Congrès.
Les auteurs de la fuite précisent la raison du retrait: pour préserver l’unité du Parti!
C’est tout dire! Les instances semblent avoir eu, vis-à-vis de la campagne du printemps 1996, visant à hisser le dernier dauphin de Deng sur le même piédestal que ses 2 illustres prédécesseurs, le même sentiment que les observateurs extérieurs: celui d’anachronisme.
C’était pour Jiang l’atout n°1 pour pérenniser son leadership: il lui fallait devenir coeur, puis Président du Parti, à l’issue de son mandat non rééligible… Il lui faudra d’autres moyens.
Pendant ce temps, la jilüjiancha, Comm. de Vérification de la Discipline (organe du Parti sous la tutelle
de Jiang), se réunit pour «réclamer des têtes» parmi les corrompus de l’appareil. Cette initiative contredit celle votée 6 semaines plus tôt par le bureau de l’ANP, le Parlement national (Président Qiaoshi), qui plaçait la lutte anti-corruption aux mains d’un organe indépendant, copié sur le fameux ICAC de Hong Kong…
Au delà de l’impression de confusion et de pédalagesur place, cette péripétie exprime le combat des chefs, au détriment des intérêts de la nation et de la cure (qui est connue) d’un mal évitable. Preuve que la
Chine restera, sur des dossiers telle la corruption, ingouvernable tant que durera la guerre de succession.
Sommaire N° 22