Mardi minuit, surgit l’année du tigre, avec sa robe de sévérité, de bise et d’incertitude.
Même ceux dans leur benming nian (nés dans l’année de son signe), ne sont pas à l’abri- seuls le seront ceux qui sont certains de ne pas le craindre…
Dans l’imaginaire chinois, ces considérations sont importantes, bien plus qu’un simple folklore: le signe de l’année détermine les choses à venir.
Autant dire que 1998 est loin d’être vécue comme une année rose -malgré les pronostics volontaristes des états-majors (cf colonne de gauche). L’État devra:
– couper 10M d’emplois d’ici ‘2000 – en réalité 30 (selon la Banque Mondiale), voire bien plus;
– poursuivre la croissance, garante de la stabilité;
– réduire la pauvreté et
– les disparités entre la côte et l’intérieur, tout ceci sans tomber dans le tourbillon spéculatif qui malmène ses voisins, ni dévaluer (ce qui, dit G. Soros, «coulerait» le HK Dollar)…
Pour le Chinois moyen, le souci n°1 risque d’être, pour la 1ère fois dans son histoire, celui que partagent déjà 80% de ses frères hongkongais : conserver son emploi!
Sommaire N° 4