Temps fort : RENTREE DES CLASSES, les pieds dans l’eau!

Mardi 1er  Septembre sonnait pour près de 300 M de bambins du Céleste Empire, la rentrée des classes. Un événement politique, dans ce pays limité à un enfant par couple, et dont l’école, élitaire dès la première année, constitue la seule chance de quitter les rizières pour gravir les gradins de la promotion sociale.

Cependant pour 8,5M d’enfants en zones inondées, la rentrée s’est faite les pieds dans l’eau, à cause des 45000 écoles détruites ou lézardées par les crues. Pour Pékin, le redémarrage des écoles sinistrées (symbole du retour à la normale) a été une priorité absolue. L’armée a été mise à contribution, jour et nuit, pour installer des locaux. Une chanceuse minorité a été transbordée par bateau/ autobus vers des internats de fortune, entrepôts recyclés, ou maisons réquisitionnées. Les autres, ont reçu des écoles sous tente, sur les digues. Grâce à des subventions, sont gratuits cette année, livres, cahiers et crayons, droits d’inscription et même, en zones à 100% détruites, la cantine de plein air.

C’est ainsi que 97% de ces enfants, en ce 1er jour d’école, avaient troqué la joyeuse excitation des rentrées normales pour une attention presque religieuse aux paroles du maître. On les comprend : les crues qui se poursuivent, et les pertes terribles subies par leurs parents, leur ont fait passer l’envie de chahuter. D’ailleurs, les directeurs ne se font aucune illusion : passés les 1ers jours, le taux d’absentéisme sera le plus lourd des 20 dernières années. L’école buissonnière, consistant en l’occurrence à prêter main forte aux parents, dans l’éreintante reconquête de leurs champs et de leurs maisons!

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