«Pas d’embauche dans les admiistrations en 1998»: cette directive sèche de Zhu Rongji, pèsera lourd sur le bilan d’emploi, alors que sortiront en juin un million de jeunes diplômés, et que sous 3 ans, les chemins de fer (un des ministères les plus vieux jeu, tout juste supprimé) «sortiront» 40% de leur personnel, un million de salariés.
Pékin a déjà 1/10 de son personnel public au chômage, avec maigres indemnités de 200Y/mois.
Mais pour toute la Chine, 50% des masses laborieuses publiques sont estimées superflues: on est loin du compte! Pékin, qui a payé depuis 1995 presque 5 MUSD en cours de recyclage, annonce cette année 190 000 mis à pied, dont 80% réemployés – pour ceux qui sauront accepter déplacements et jobs moins qualifiés.
Apparaît aussi, à travers tout le pays, un phénomène peu socialiste: l’auto-emploi, sans aide publique. La presse en recense 3 formes: les boursicoteurs éphémères (tant que durent leurs avoirs), les éleveurs (d’insectes, de chiens, d’oiseaux rares), et les taxis «au noir», sans licences, dans les banlieues -hors d’atteinte des griffes policières municipales.
Sommaire N° 12