Argent : Les patrons d’Entreprises d’Etat, actionnaires par défaut

• Mystère statistique: le Produit National Brut (PNB) aurait augmenté de 7,2% en 9 mois, pour une production d’énergie elle, de 2% seulement : en principe, c’est impossible. Sauf si, explique le ministère, certaines Entreprises d’Etat, grosses consommatrices d’électricité, génèrent « à titre privé » leur courant, non comptabilisé par l’autorité, à concurrence, semble t’il, de 5% du bilan national.

 • Encore dans les langes, les assurances se font escroquer. Les experts estiment à 20% le taux des compensations indues. Exemple bénin (sauf pour l’assureur) : ces deux frères cantonais qui ont pu déclarer 34 fois le même sinistre, amassant ainsi le respectable pactole d’1,4MY. D’autres fraudeurs vont plus loin (épiphénomène d’une maladie moderne « tout s’achète et tout se vend ») : assisté d’un copain, ce jeune shanghaïen a assassiné sa mère, pour toucher les 420000Y promis par la police d’assurance-vie.

• Au 25 novembre, la vente directe de titres de l’entreprise aux employés est interdite. Jusqu’à présent, les firmes pouvaient écouler ainsi 10% de leurs titres en bourse. Mais les employés, non incités à améliorer les performances du groupe, s’empressaient de revendre au marché gris, avec profit considérable, ou d’y racheter davantage, dans la perspective d’une hausse (délit d’initié), le tout, sans risque ni mérite.

• Ces derniers jours ont vu un fort battage, autour des thèmes de la cession d’industries militaires (quelques centaines annoncées) aux autorités civiles, et de la réforme des Entreprises d’Etat (cette dernière, suite au voyage de Zhu Rongji dans le Liaoning, intitulée séparation du Parti et de l’économie). Parti et Armée Populaire de Libération (APL) ayant jusqu’au 31 décembre pour se séparer de leur patrimoine. Dans ce domaine, apparaît une initiative nouvelle : l’offre aux patrons de Grande Entreprise d’Etat (GEE), d’« options » sur des titres de leur firme, payables à l’avance (à conditions imbattables), réalisables uniquement en fin de contrat : en cas de succès, l’homme empoche portefeuille et plus-value. En cas d’échec, il ne reçoit que son avance, et perd sa place.

 

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