A la loupe : Pékin : le Printemps introuvable

Tandis que l’administration Zhu se met, lentement en place et que la crise commence à frapper (l’Office Statistique annonce, jan à mars, une baisse de 82% des profits d’entreprises), le mois de mai pose une énigme: un Printemps politique est il aux portes? En faveur de la thèse, les photos et articles propagandistes de Wan Li, l’ancêtre réformiste, 81 ans, « en bonne santé »; le lancement 7 mois à l’avance du 20ème  anniversaire de la politique d’ouverture; le retour en mode de fantômes libéraux comme Hu Yaobang (décédé) ou Zhao Ziyang (en disgrâce)…

Mais par rapport au Printemps : 1989, 2 différences notoires:

[1] Aucune bataille de clans, juste un débat courtois. Obsédé par l’impératif de stabilité, Jiang Zemin le Président, ne tolère aucune polarisation de l’appareil, et a les moyens d’imposer sa discipline.

[2] Ce mouvement « libertaire » (ou plutôt « tolérant ») reste confiné aux hautes sphères, sans atteindre la rue, qui n’est ni sollicitée, ni intéressée. Ce qui confirme la règle: s’il est vrai qu’il n’est de libertés que conquises, ce printemps octroyé n’en est pas encore un, même si ses avatars sont toujours bons à prendre (cf notre rubrique «petit peuple»).

 

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