A la loupe : ENTREPRISES D’ETAT : destins variables

Bilan dévastateur du Centre d’observation des Performances économiques (résultat d’une enquête sur 58000 firmes publiques) : en juillet 1998, sur 12 mois, les pertes avaient crû de 37,5%, dont 47,2% pour les Grandes Entreprises d’Etat (GEE). Dès 1997, le montant de ces pertes (83MMY) égalait la masse des bons du trésor (100MMY) qu’on vient d’émettre pour le programme spécial d’infrastructures (déduction faite de la part réservée aux arriérés de salaires des Entreprises d’Etat).

Pronostic de cet Institut pour 1998 : les pertes industrielles publiques augmenteront de 50%, atteignant 120 MMY, soit 20% de l’assiette du revenu de l’État. Secteurs les plus atteints: ceux où existe le plus de compétition (textile, alimentaire); secteurs les plus indemnes : ceux où l’État a gardé 60% au moins du marché (tabac, pétrole gaz, charbon à coke, eau urbaine). Les raisons principales de cette érosion de la rentabilité, étant la chute des exports (-2,9% en août), et celle des prix intérieurs (-3,3%).

Conclusion de l’étude: l’Etat, comme partenaire industriel, pour stopper l’hémorragie, devra opérer un repli vers les secteurs "génie civil", "ingénierie", et "piliers stratégiques". Et pour l’étranger à moyen terme, un des meilleurs but d’investissement, sera dans ces domaines – surtout ceux de l’énergie (propre) et de la protection de l’environnement!

 

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