Temps fort : Pétrole – dérégulation imminente!

La Chine produit par an 150Mt de pétrole, et en consommera 200 en 2000.

Depuis 1995, elle est passée d’un rôle d’exportateur à celui d’importateur net. Depuis, son corset étatique sur les prix a conduit à l’anarchie: aujourd’hui, son prix intérieur est de 18 USD/t, et le prix mondial, 14 USD/t.

Seule conséquence possible: la contrebande départ Hong Kong, avec complicités officielles locales. Elle serait de 10Mt, surtout sur Canton: 5% des besoins nationaux, mais ses effets sont décuplés car la fraude se cantonne dans le haut de gamme (gasoil industriel, essence). Du coup, les raffineries petites et obsolètes de l’intérieur, comme celles géantes et neuves de la côte (telle Total – Dalian) ne tournent plus qu’à 70% de leurs capacités -alors que d’autres arrivent sur le marché, comme l’unité signée en février, de Shell à Huizhou (Canton).

Mais ce cadre de distribution est en train de basculer: une directive du Conseil d’État du 1er juin, prévoit l’entrée progressive d’un cours calqué sur Singapour (marché «spot») pour le brut. Même orientation reconnaissable pour les produits dérivés.

Autre tendance dominante: la fracassante entrée chinoise sur le marché pétrolier mondial.

 Pékin rachète successivement des droits d’exploitation au Kazakhstan, au Soudan, en Iran (etc), à des prix non commerciaux, et promet des oléoducs de milliers de km, des investissements en MMUSD, avec possibilité d’extension vers Corée et Japon.

En fait, Pékin paie sans rechigner un «ticket d’entrée» élevé, dans une ambition non occultée: celle de faire ses armes dans tous les métiers pétroliers, aux côtés des grands du monde de l’or noir.

Avez-vous aimé cet article ?
Note des lecteurs:
0/5
0 de Votes
Ecrire un commentaire