La presse fourmille d’informations faisant état de renvois massifs, par dizaines de milliers, de policiers à travers le pays: 225 au Guizhou, 22 officiers et 50000 non professionnels dans le Henan, 76 à Hainan. Ceci, sans autres commentaires, que ceux d’incompétence et de corruption.
Ce qui se passe: comme partout en Chine, la police se réforme, afin d’améliorer qualitativement ses 1,2M d’hommes, après l’effort de recrutement des 9 dernières années. D’ici à 2000, elle veut attirer (tâche facilitée par la crise) 3000 néo-diplômés, dont elle polira la formation. Aujourd’hui, sur les 2141 commissariats de district du pays, 4/5 comptent au moins un universitaire, contre 1/4 il y a 3 ans. Exemple de modernisation: les îlotiers pékinois disposent de 50 minibus modernes, reliés par intranet, capables d’atteindre en 5 minutes tout lieu de crime ou d’accident, appelés par téléphone, au bon vieux « n°110 ».
Tout ceci a lieu, sous cette nuance spécifique à la police: son double service, au public, et au Parti. La réforme sert évidemment les deux mandats, avec une progression sensible dans le sens du premier.
Sommaire N° 22