A la loupe : L’affaire GITIC gonfle et n’en finit pas!

Du 22 au 25, Zhu Rongji, descendu d’urgence entre Guangdong et Guangxi, tentait, avec 80 enquêteurs aux pleins pouvoirs (dont Mme Wu Yi) de désamorcer une bombe : le montant des pertes de la Guangdong International Trust and Investment Corporation (GITIC) apparaît bien plus lourd qu’initialement supposé, et la faillite du "vaisseau amiral" de la finance cantonaise provoque des réactions en chaîne. Aucun chiffre ne circule plus sur le montant des pertes (secret d’État) : créances intérieures (de petits porteurs, ou de groupes chinois; sur leur sort : cf VDlC n°32), ou étrangères, approuvées par la Administration d’Etat des devises étrangères (contrôle des changes) (SAFE), ou bien signées (en toute illégalité) par la province: ces dernières ne seront pas honorées par Pékin.

Cette faillite jette, en Chine du sud, un soupçon sur la capacité de soutien financier de la province. Des filiales de Guangdong International Trust and Investment Corporation (GITIC), Guangdong Development Enterprise (GDE) et Guangdong Development Bank (GDI), deux "red chips" perdent lourdement sur la place de HongKong. Idem, la GOCTIC (Guandong Overseas) doit (au moins) 275M USD à 10 banques étrangères, et vient de faillir à un remboursement à la Commerzbank. Les autres " International Trust and Investment Corporations (ITIC)" ne vont guère mieux : l’ex-PDG de la ITIC du Hunan, en appel, est condamné à mort pour fraude, et la ITIC en plus mauvaise posture, ne serait pas celle de Canton, mais celle du Fujian. Par ailleurs, défiance et resserrement du crédit, commenceraient à affecter les petites banques –  Everbright, et toutes les "Developpement Banks" (Pudong, Shenzhen, Guandong)…

Autant dire que la crise est ouverte, alors qu’un banquier occidental estime: "en cas de second crash, après GITIC, rien ne dit que Pékin, pour les remboursements, resterait aussi généreux!’

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