Le plafond lourd de pluies sur Wuhan (Hubei, 1100km à l’intérieur des terres) reflète le climat rude qui règne sur DCAC, deuxième investissement français en ce pays, JV de 2 très grands groupes, Citroën et Dongfeng (DFM).
Au plan technique, pourtant, c’est un sans faute, avec ces trois ateliers de presse «ferrage» (assemblage) et peinture immaculés, aux chaînes robotisées, aux équipements nec plus ultra dans leur genre. Et vu les contrôles de qualité (doubles de la meilleure concurrente, VW), la ZX- (Fukang, 240 voitures/jr) devrait être, de l’avis du client, la meilleure voiture produite aujourd’hui au Céleste Empire.
Le problème serait plutôt côté ventes.
Avec -au mieux!- 1941 véhicules vendus en janvier – février 1998, elles auraient chuté de 75% par rapport à novembre -décembre (4000/mois).
Pire, les 28000 ZX vendues en 1997 n’ont été payées qu’à 50%, soit 2,5 MMY d’impayés.
Même misère au niveau des fournitures: depuis janvier, faute d’être payée, Citroën-France ne livre plus de «collections» (pièces importées).
Les 132 JV locales elles, n’ont d’autre choix que de fournir à crédit, avec des retards de paiement supérieurs aux 2 mois prévus par contrat: DCAC est prise «à la gorge» par les dettes triangulaires, comme une firme d’Etat!
Syndrome qui a justifié à lui seul l’escale wuhanaise du Secrétaire d’Etat français Jacques Dondoux: pour négocier avec la Chine une (dernière!) aide d’urgence, 850 MFFr, et financer l’import des pièces "d’origine" pour 2 ans de plus – indispensable, pour maintenir la JV à flot, après le 1er juin!
Sommaire N° 13