Les brasseries Foster (Sidney) perdent des plumes en Chine. Présent depuis 1993, Foster y gère 3 brasseries à Shanghai, Tianjin et Canton. Mais crise aidant, le groupe australien n’y fait pas de bénéfices : il espère renouer avec le profit « d’ici ‘2000 » ! Les choses ne vont guère mieux pour les 800 brasseries du pays, dont 40 étrangères en Joint-venture. Sur ce marché très compétitif, l’attitude du pouvoir a été ambiguë, intervenant parfois pour interdire des Joint-ventures (« Qingdao »), et tentant plus récemment d’instaurer un plafond de 30% à la pénétration étrangère. Mais quand, cette semaine, cette dernière information fut publiée, le ministère compétent se dépêcha de démentir, quoique ce plafond inavoué soit en vigueur depuis un an… Les bières étrangères et leurs capitaux sont toujours les bienvenues en Chine.
A Shanghai, Volkswagen coupe de 2400 USD /unité, le prix de ses Santana. Baisse exprimant les économies d’échelle réalisées, la volonté de se débarrasser des anciens modèles, mais aussi (bien sûr, surtout !) la mévente. Les autres groupes ont emboîté le pas: Dongfeng-Citroën baisse de 1200 USD le prix de la ZX, Chang’an de 700 USD le prix de son Alto (qui coûte aujourd’hui 6200USD). Le seul à refuser l’engrenage vers le bas est le groupe VW/ Changchun (producteur du modèle Jetta).
Comme annoncé semaine dernière, Pékin a approuvé la création d’une JV Shell à Huizhou (Guangdong). La 1ère tranche destinée à produire 800000t d’éthylène porte sur 4,5MM USD. La 2ème tranche, raffinage traditionnel, reste à négocier. La signature a lieu lundi 16, en présence de Li Peng, à la Haye. Bataille banquière en perspective pour ce marché en or.
BASF, 2ème groupe chimique allemand, prépare lui aussi un très important investissement en Chine : pour 2,75MM USD, dont 50% à son compte, pour un complexe pétrochimique à Nankin, avec pour partenaire Yangzi Petrochemical et Donglian. Comme l’unité de Shell, celle de BASF ouvrira en 2003.
A en croire 134 entreprises et 65 bureaux de représentation d’Outre Rhin en Chine, les Allemands ayant investi en ce pays, ne le regrettent pas ! 80% se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leurs affaires en Chine et 94% referaient le même choix aujourd’hui. Pour eux, les principales difficultés qui demeurent, sont le durcissement de la compétition, la pénurie des cadres qualifiés, l’insuffisance des infrastructures et des matières 1ères. Seuls 4% craignent les conséquences de l’instabilité politique pour leurs affaires.
Après la reprise par la BNP de la branche boursière de la banque Peregrine, au tour de l’espagnol Banco Santander d’acquérir les restes, la division bancaire et asiatique. Santander qui avait échoué à reprendre l’ensemble du groupe pour 100 MUSD, empoche cette division pour 23M USD.
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