Pol : Rodage de soupapes pour la paix textile

— Sous l’angle de la santé, l’été chinois s’est passé mieux qu’on aurait pu craindre.

Le Sras, (le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère), n’a pas réémergé. Ce n’est que par poches sporadiques que les fièvre porcine et grippe aviaire ont resurgi. En juillet, 754 cas de maladies infectieuses graves furent reportés, dont 38 de cette  fièvre porcine due à la bactérie Streptococcus suis, surtout au Sichuan, suite (pense t’on) à un recours inconsidéré aux antibiotiques : tous ces cas concernant des travailleurs du secteur (boucherie, abattoirs) dans 12 villes de la province.

Les services épidémiologiques réagirent en vaccinant d’urgence 3M de fermiers et 10M de bêtes. Momentanément bloqué,  l’export porcin vers Hong Kong reprit le 24/08. Sur le fond, l’ANP, (le Parlement), prépare d’urgence une loi de l’élevage, pour assurer normes d’hygiène tout le long de la chaîne, ainsi que le préservation des 576 espèces mammifères et aviaires du cheptel national. Il y a à faire, vue l’arriération technique, et le cloisonnement : la Chine veille ombrageusement à sa souveraineté vétérinaire, limitant de facto les opportunités d’assistance extérieure.                                      

Jin Renqing, le ministre des finances l’admet volontiers: de 1993 à 2003, le panier de la ménagère augmenté de 60%, pesant sur les couches défavorisées – une raison reconnue aux conflits sociaux (cf p.1).

Aussi semaine passée (24 /8), l’ANP, (le Parlement), discutait 2 amendements, à la loi fiscale de 1993.

Par le 1er, le Conseil d’Etat  veut porter le seuil imposable, de 800¥ à 1500¥.

Le 2d devrait permettre au fisc de refaire son déficit (20MM¥ /an) sur les riches (salaires de + de 10.000¥), qui devront soumettre au percepteur  leur propre calcul d’impôt, lui offrant une économie d’efforts, et une base pour attaquer les fraudeurs.

NB : L’ANP, le Parlement chinois, reçoit l’offre fraîchement : elle voudrait porter la franchise à 1800¥, voire 2000¥ !

— Signé en juin 2005, (cf Vdlc20/X), l’accord textile euro-chinois limitant l’export de 10 gammes de produits (+8% à 12,5%, au lieu de la liberté promise par l’OMC) rencontre sa 1ère difficulté, fruit de longueurs inévitables dans l’instauration du mécanisme administratif sur les deux continents, et de la tentation des acteurs (acheteurs et industriels) de profiter du vide, voire tester le système.

75 M de pulls, pantalons et chemises, dorment aux frontières. Depuis le 24/08, Eurocrates et « bonnets de gaze noire » (leurs collègues chinois) négocient à Pékin, pour trouver la solution. Confiance et volonté d’aboutir seraient au RV -d’autant que Pékin a besoin d’une solution rapide, afin de crédibiliser sa propre signature à un accord du même genre, avec les américains.

 

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