— Deux des 4 soeurs bancaires, Banque de Chine et Banque de la Construction persistent à bientôt entrer en bourse de Hong Kong, ayant “achevé leur assainissement” (sic) : raison d’Etat affichée par Zhou Xiaochuan, gouverneur de la Banque centrale.
Idem, suit le 1er grand nettoyage de 40.000 coopératives de crédit rural (CCR). Fin 2005, l’union des 230 CCR deviendra Shanghai Rural Commercial Bank, suite au vingtuplement espéré du capital, à 4MM¥.
Le double atout de cette CCR autrement en faillite est
[1] son marché: 300 agences, 100MM¥ d’actifs en prêts et dépôts, et 6 à 7% de la finance locale;
[2] son statut orienté vers le profit qui la protège des appétits politiques. Elle offrira priorité de ses parts à ses 600.000 clients individuels et 1800 firmes. De cette métamorphose, dépendra celle des CCR à travers le pays.
— Explosion de tous les coûts industriels cette année!
13 aciéries menées par Baosteel (Shanghai) subissent le cartel de Rio Tinto (Australie) et de CVRD (Brésil) et paieront 71,5% de plus leur minerai, soit 12MM$ de surcoût/an.
Même coup de noroît sur l’électricité,dont la facture montera de 5,8 MM$ suite à la hausse du charbon.
Sans compter les 20 à 25% d’augmentation des coûts salariaux à la côte, surtout au sud : tout ceci augmente la pression sur la compétitivité chinoise. La Chine découvre la difficulté de garder tout le marché, au plus bas prix, tout le temps! Une stratégie consiste à “manger sa marge” : les aciéries chinoises ne répercuteront la hausse qu’à concurrence de 10%, jouant sur leurs 40Mt de minerai de stock, et spéculant sur la mort des petits producteurs. Mais pas de doute, aux vaches grasses de 2004, succèderont les maigres de 2005!
Sommaire N° 8